Chronologie sommaire de la Guerre d'Algérie

et de l'action pour la paix dans la Loire (2)

1957

28 janvier : grève générale du FLN et début de la « bataille d'Alger ». Juillet : le gouvernement Guy Mollet tombe et est remplacé par un gouvernement centriste. Juillet : mise en construction de la « ligne Morice », barrage électrifié le long de la frontière tunisienne. Les opérations militaires se développent.

- 25 janvier : meeting du Mouvement de la paix avec André Souquières.

- 29 janvier  : grève générale en Algérie et grève des travailleurs algériens en France ; saccage des logements des ouvriers algériens des papeteries Navarre à Roanne.

- 2 février  : manifestation silencieuse au monument aux morts de Saint-Étienne - Fourneyron (Nouvelle Gauche, Mouvement de Libération des Peuples, Mouvement Libération Ouvrière, Jeune République et « Reconstruction »)

- 12 février : appel de 38 personnalités pour un rassemblement paysan pour la paix à la Pacaudière

-14 février : f ormation d'un comité d'anciens rappelés pour la paix en Algérie à Saint-Étienne (Jean Valverde) ; annonce semaine d'action pour la paix en Algérie par le PCF du 25 février au 5 mars.

- 12 avril : journée d'action du Mouvement de la paix : délégations et motions

- 16 avril débrayage métallos de la CAFL d'une heure pour le cessez-le-feu en Algérie. beaucoup de protestations contre la torture en Algérie.

- 29 avril : réunion pour la paix à Saint-Martin-d'Estreaux

- En mai, le SNES adopte une motion sur l'Algérie et propose une rencontre à la CGT qui accepte. Débrayage à Firminy : 3000 salariés pour libertés syndicales et paix en Algérie : reconnaissance des aspirations nationales algériennes

- Dimanche 19 mai :un meeting pour la paix en Algérie, le désarmement, l'interdiction des armes thermonucléaires à l'AL du Soleil, organisé par le Mouvement de la paix, soutien de l'UD-CGT.

- 23 mai, protestation contre la torture des professeurs des collèges de garçons et filles de Saint-Étienne

- La journée du 17 octobre (à l'appel du PCF) est sou tenue par la CGT et se traduit par des débrayages, la CGT critique les autres UD refusant la "politique".

Le Mouvement de la paix appelle à une autre journée d'initiatives le 15 novembre.

- Le 13 décembre, à l'appel du Comité stéphanois pour le rétablissement de la paix en Algérie, une réunion unitaire se tient, à la Bourse du Travail.

 

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1958

13 mai : Alger se soulève pour l'Algérie française.
La formation d'un ministère Pflimlin, favorable à l'ouverture de négociations avec le Front de libération nationale (FLN), suscite la colère des partisans de l'"Algérie française". Ceux-ci en appellent au général de Gaulle pour maintenir la souveraineté de la France sur l'Algérie. La crise s'étend à la France métropolitaine. Le président de la République, René Coty, appelle alors le général de Gaulle au gouvernement. L'insurrection aura raison de la IVe République et de Gaulle instaurera rapidement la Ve République.
19 septembre : Le GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne), formé sur le modèle du GPRF, est créé et s’installe au Caire (Égypte). Ferhat Abbas, qui en est nommé Président, va établir des relations diplomatiques avec plusieurs pays étrangers. Plusieurs États arabes et africains reconnaissent le GPRA comme représentant l'Algérie.

 

- En mars 1958, le Congrès de l'UD-CGT adopte une "Résolution sur la paix en Algérie"

- Un colloque unitaire a lieu le 3 mai à la Bourse.

- 27 mai, débrayage de 80 000 salariés à l'appel de la CGT et de la CFTC contre le coup d'état du 13 mai

- En octobre, la CGT déclare : "il faut maintenant que tous ceux qui ont voté non ou oui, mais qui sont persuadés que la fin de la guerre en Algérie s'impose, que la négociation doit s'engager rapidement, s'unissent et fassent entendre leur voix".

- Des meetings ont lieu le 2 décembre à la Bourse du Travail de Saint-Étienne et à Roanne le 18 décembre

 

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1959

27-31 août, première « tournée des popotes du Général de Gaulle » en Algérie. 16 septembre, annonce de De Gaulle sur l'autodétermination...

 

- En janvier, on note des déclarations de plusieurs organisations :

- le 19 janvier, un communiqué de Libération Ouvrière ;

- le 22 janvier, communiqué CFTC «le handicap économique est constitué par la guerre d’Algérie et les dépenses militaire ... il faut revenir à une économie de paix» ;

- 23 janvier, le SNI : motion sur l’Algérie «le problème ne peut se résoudre qu’avec la consultation des représentants authentiques du peuple algérien autour d’une table ronde».

À noter que régulièrement, la Tribune publie des photos de soldats en Algérie (au moins une fois par semaine, parfois tous les jours) sur le thème du soutien aux troupes.

- Le 6 février, FO : « nous voulons la paix par la négociation en Algérie », contre le budget militaire.

- Le 15 février, Regards sur la Loire publie un édito de Jean Reymond : "Dans notre département, avec le Mouvement de la paix, de nombreux comités de quartiers et d'usines, depuis des années, de grands efforts ont été accomplis, une union assez large s'était réalisée pour une solution pacifique et négociée du problème algérien... Le Mouvement de la paix vient de proposer...."

- Le 1er mars, dans le TS, Marcel Thibaud déclare : « faire taire les armes, c'est possible », "Les syndicats CGT-CFTC et FO se sont prononcés pour que se réalise la paix par la négociation ».

-Le 12 mars, les syndicats CGT – CFTC – CGT-FO - Syndicats enseignants annoncent une semaine revendicative dans laquelle il est écrit : «le drame algérien : le redressement économique est liée à la cessation des hostilités : il faut rechercher une solution négociée».

- 29 mars, semaine d’action CGT-FO, CFTC, FEN, SNI : 35 000 salariés débrayent, sur les mots d'ordre, «contre la réaction sociale, le chômage, pour le rétablissement du pouvoir d’achat, pour la paix en Algérie». Voir aussi les compte-rendus à Firminy, Saint-Chamond

- 7 juin : 7 délégués stéphanois de la Loire participent à la rencontre de la salle Pleyel du 7 juin à l’appel de 72 personnalités, pendant que De Gaulle est à Saint-Étienne

- 8 juin : la CFTC à la veille du débat sur l’Algérie à l’Assemblée Nationale «réclame une solution négociée permettant la coexistence pacifique des communautés européenne et musulmane dans le respect...». Le Comité de résistance au fascisme lance un «Appel aux républicains» (voir les signatures des personnalités, des syndicalistes etc...

- 22 juin : le Congrès des radicaux adopte une motion sur l’Algérie «la guerre commande le destin de la démocratie en France ...demande de s’opposer à la politique d’intégration et d’appuyer tout geste qui ouvre la voie à une solution raisonnable et négociée fondée sur la volonté librement exprimée de toute la population algérienne ».

- juin-juillet 1959 : Congrès national CGT d'Ivry. Dans les impressions de délégués : Claudius Ravachol : "J'ai regretté aussi, malgré l'excellent discours de Germaine Guille, que la Paix en Algérie ne fasse pas l'objet de l'élaboration et du vote d'une résolution qui aurait eu sa place, essentielle à mes yeux, parmi nos revendications".

- Le 5 juillet : Motion syndicale CAFL à St Étienne, CGT – CGT-FO - CFTC «se prononcent clairement pour une solution négociée sans exclusive». Au Congrès de la Fédération Gauche Socialiste : « La seule solution passe par un cessez-le-feu négocié et par l’offre d’un statut ..

- Le 13 septembre, rentrée syndicale CGT : «lier les revendications et la paix en Algérie».

- 27 octobre : Déclaration de l’UGS sur la paix en Algérie : «Soutien à la déclaration du Comité Pleyel», ... «Il faut négocier et négocier vite pendant que c’est possible .... L’opinion publique peut imposer la paix. Chacun doit manifester sa volonté et appuyer les organisations qui luttent pour que triomphe l’esprit de négociation..

- 30 octobre : Albert Forissier signe une tribune libre dans la Tribune : «le drame algérien» où il développe la position du SNI et de la FEN sur deux longues colonnes.

Après l'annonce par De Gaulle sur l'autodétermination, Joseph Sanguedolce signe un édito dans le TS : "En finir par où il aurait fallu commencer". Il se réjouit de l'annonce de De Gaulle sur autodétermination et appelle au meeting du Mouvement de la paix du 2 décembre à la Bourse.

- 5 novembre : Lettre de l’UL CFTC au Président de la République : «que des pourparlers s’engagent avec eux qui se battent pour aboutir rapidement à un cessez-le-feu à un référendum démocratique afin que les algériens se déterminent librement»

- 17 novembre : Les instituteurs préparent leur Conseil Syndical. A l’ordre du jour : « Cessez-le-feu en Algérie , autodétermination pour le peuple»

- 6 décembre : Compte rendu du meeting du Mvt de la Paix à la Bourse du Travail. Pas de chiffres de participants, liste des orgas présentes : CGT, SNI, FEN, FOL, PC, PSA, Gauche socialiste, UFALS, UFF, FSGT, ARC, ANACR, UJCF, UJFF..

- 27 décembre : Congrès départemental UD-FO se prononce «pour la paix en Algérie et la libre détermination de son destin...»

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