COMMUNIQUÉ DE DANIEL DURAND,
PRÉSIDENT DU CENTRE D'ÉTUDES ET DE DOCUMENTATION DU MOUVEMENT OUVRIER LIGÉRIEN
Bernard Tapie : précisions historiques
Bernard Tapie est décédé, je m'incline devant la douleur de la famille et je respecte la bataille de l'homme contre sa longue maladie.
Le respect dû aux défunts ne peut malgré tout cacher la vérité historique. Pour la mémoire ouvrière de ce département, Bernard tapie restera l'homme d'affaires qui avait voulu dépecer Manufrance en juillet 1980, dont le projet a été repoussé, mais qui a quand même réussi quelques mois plus tard à s'emparer du catalogue MF, de la marque et de certains actifs de l'entreprise pour en faire une opération financière juteuse. Son passage à Saint-Étienne n'a pas été positif, je peux en attester comme témoin actif de cette époque.
La mémoire ouvrière et sociale en général ne peut pas oublier que Bernard Tapie a été un patron-prédateur, destructeur de milliers d'emplois par sa méthode de rachats d'entreprises en difficultés à bas prix, de licenciements massifs puis de revente à prix d'or (balances Terraillon, fixation Look, chaîne La Vie claire, Chasseur français, balances Testut, piles Wonder, Donnay, chaussures Adidas, etc...) et un prévenu condamné par la justice ; 6 mois de prison ferme pour corruption entre l'OM et Valenciennes en 1997 (avec descente de l'OM en 2e division), condamné dans l'affaire du yacht Le Phocea, dans l'affaires des comptes de l'OM, dans Testud, dans l'affaire du Crédit Lyonnais.
Contrairement à ce qu'a dit le Président de la République, à l'inverse des actions de Bernard Tapie, le monde du travail, la société, la jeunesse ont besoin d'entrepreneurs qui s'investissent pour le développement économique de leur région et l'avenir de leurs salariés et non pour le seul profit financier, de dirigeants sportifs qui développent des valeurs sportives conformes à la Charte olympique.
Paul Chomat : disparition d'un grand stéphanois
Réaction de Daniel Durand, président du CEDMO42 après la disparition de Paul Chomat
"Avec Paul Chomat, ancien député communiste de la Loire, ex-conseiller général de Saint-Étienne et 1er adjoint au maire de 1977 à 1983, c'est un grand stéphanois qui vient de disparaître.
Avec Barthélémy Ramier en 1935, Joseph Sanguedolce en 1977, il fait partie des militants communistes qui ont enrichi la vie sociale de Saint-Étienne. Paul Chomat, lors de son mandat, avait fait renaître un avenir pour son quartier de Montreynaud. En tournant la page de la vieille CFVE, il avait fait entrer Saint-Étienne dans la modernité des transports en commun avec la mise en site propre du tram, son prolongement vers Solaure et l'Hôpital Nord.
Le connaissant à titre personnel depuis plus de cinquante ans, j'avais beaucoup de respect et d'admiration pour sa rigueur intellectuelle, sa volonté de travail et son intelligence d'analyse qu'il mettait toujours en priorité au service des besoins des gens simples, des salariés, des habitants des quartiers populaires de sa chère ville de Saint-Étienne.
Nous avions publié une plaquette en 2017 pour le 40e anniversaire de la municipalité de gauche à Saint-Étienne dans laquelle, il dressait une analyse complète de l'action municipale de l'équipe de Joseph Sanguedolce.
Toute l'équipe du CEDMO42 adresse ses condoléances attristées à ses filles, Annick, Patricia et Corinne, leur famille et à sa soeur Danielle Thomas".
La permanence du CEDMO42 pour les chercheurs et étudiants du MERCREDI, a repris de 14 h à 17 h, à son siège, 39 rue Camélinat à Saint-Étienne. Nous rappelons qu'elle est suspendue pendant les vacances scolaires.
Pour une recherche exceptionnelle et un RV hors permanence, contacter le CEDMO42 par courriel.